Dans un contexte national propice au vélo, avec notamment le Plan Vélo s’inscrivant dans la Loi d’Orientation des Mobilités (LOM) à venir, les initiatives en faveur du vélo se multiplient dans le département.
L’association Mobil’idées, qui défend les mobilités douces, noue des contacts avec les décideurs locaux en vue d’infléchir leur politique d’aménagement cyclable.
• Mobil’idées et la Ville de Gap : un partenariat autour de la cyclabilité urbaine qui se renforce
Le dialogue entre Mobil’idées et la Ville a pu devenir régulier depuis la rédaction par l’association du « Diagnostic de la cyclabilité à Gap » au printemps dernier. Ainsi, Ville et association ont récemment travaillé ensemble en vue d’augmenter le nombre de stationnements vélo à des endroits stratégiques. La médiathèque, le pôle universitaire ou bien encore la place Saint-Christophe devraient par exemple voir leur nombre d’appuis vélo augmenter. Par ailleurs, la question du stationnement à vélo sur la place Jean Marcellin étant ardue, des stationnements devraient être créés à proximité immédiate, dans les rues adjacentes.
La ville de Gap s’est aussi posée la question de la généralisation à venir de nouveaux contre-sens cyclables, prévue par le plan vélo national. Mobil’idées insiste sur la nécessité d’augmenter la communication sur ce point pour mieux rouler ensemble. La rue Carnot – où les automobilistes ne se rendent pas compte que les cyclistes en contre-sens sont dans leur droit – doit servir de contre-exemple pour ne pas répéter les mêmes erreurs pour les prochains contre-sens à établir, avec notamment des signalisations verticales et horizontales plus visibles.
Mobil’idées souhaiterait dans un avenir proche travailler avec les services de la mairie en amont des projets d’aménagements routiers pour y inclure aussi la circulation cycliste, trop souvent réduite aux seules voies vertes. Il convient à ce titre de rappeler que la loi impose que toute rénovation de voirie s’accompagne de la création d’aménagements cyclables : c’est la loi LAURE de 1997. Cette loi est trop souvent négligée – voire méconnue – par les pouvoirs publics, et la rénovation récente du boulevard Charles de Gaulle pour lequel rien n’a été prévu pour les vélos en est le parfait exemple.
• Développer les itinéraires cyclables à l’échelle des Alpes du Sud
En ce qui concerne le reste du département, les contacts de l’association avec les décideurs locaux sont plus récents et s’inscrivent dans la volonté de développer les itinéraires cyclables à une échelle plus large. Mobil’idées est en effet devenue en septembre dernier référente départementale de l’AF3V (Association Française pour le développement des Véloroutes et Voies Vertes). À ce titre, elle cherche à s’impliquer dans la création de l’itinéraire Val de Durance, qui devrait à terme relier Avignon à Briançon, via Manosque, Sisteron, Gap. Mobil’idées a pu tisser des liens avec la mairie de Tallard, la Ville d’Embrun, la Communauté de Communes de Serre-Ponçon, le Département et la Région.
Des projets volontaristes ont récemment été menés par ces acteurs locaux, qui pourraient s’inscrire dans cet itinéraire val de Durance : la passerelle sur la Durance à Embrun (premier maillon du cheminement d’Embrun à Savines-le-Lac), ou bien encore la passerelle du Pont des Piles pour franchir le Rousine, à Tallard.
De plus, Mobil’idées ne travaille donc pas seule sur ce sujet mais en concertation avec d’autres ateliers vélos (Cyclonique à Briançon, L’atelier Branché à Guillestre, Ecoloc à Barret sur Méouge, Second Cycle à Digne). Des rencontres des ateliers des Alpes du Sud se sont tenues en novembre dernier.