Lorsque les jours raccourcissent, vos déplacements à vélo s’effectuent plus souvent de nuit, en particulier les trajets domicile-travail. Dans ces conditions d’éclairage réduit vous êtes moins visibles par les autres véhicules. Il devient crucial que votre vélo dispose d’équipements qui permettront aux autres véhicules de vous apercevoir de loin mais qui vous permettrons également de distinguer la route et les obstacles devant vous qui pourraient vous faire chuter.
Quels risques ?
Lorsque vous circulez à vélo en dehors des agglomérations sans éclairage ni gilet réfléchissant vous n’êtes visible par le conducteur d’un véhicule qu’à une distance de 30 mètres. Si celui-ci vous rattrape en roulant à une vitesse de 90 km/h, il ne dispose que d’une seule seconde pour réagir et éviter votre vélo . Avec un éclairage et un gilet réfléchissant vous êtes visible dans des conditions normales à une distance de 160 mètres.
En ville sur les axes bénéficiant de l’éclairage public, dans la mesure où vous pouvez distinguer la route sans éclairage, vous pouvez avoir l’impression d’être toujours parfaitement visible par les autres usagers de la route même si vous ne portez pas de vêtement réfléchissant et ne disposez pas d’éclairage. Ce n’est pas le cas. Or selon une enquête réalisée en 2018, 57% des cyclistes roulant de nuit en ville sont mal éclairés.
Comment s’équiper ?
Pour supprimer sinon réduire la probabilité d’être renversé par un autre véhicule lorsque vous circulez de nuit vous devez obligatoirement disposer de certains équipements tandis que d’autres sont facultatifs (Code de la route article R313 – alinéas 4,5,18,19 et 20) :
Équipements obligatoires :
- un phare avant blanc ou jaune
- un phare arrière rouge
- un catadioptre (réflecteur) avant blanc ou jaune
- un catadioptre arrière rouge
- des réflecteurs de pédale
- Et si vous avez accroché une remorque à votre vélo, celle-ci doit également être équipée d’un catadioptre, voire d’un catadioptre de chaque côté si sa largeur dépasse 1,30 m.
Équipements recommandés :
- Vêtements de couleur claire
- Pneus à bandes latérales rétro-réfléchissantes
- Des réflecteurs visibles latéralement (catadioptres fixés sur les rayons des roues)
- En agglomération un gilet rétro-réfléchissant certifié pour le cycliste et son éventuel passager.
Choisir son éclairage
Choisir son éclairage n’est pas facile. L’offre est pléthorique et il n’est pas évident d’identifier les produits répondant aux besoins. Contrairement à d’autres pays, la France ne dispose pas d’une réglementation sur la puissance et la portée de l’éclairage. Par ailleurs selon une enquête menée en 2022, de nombreux équipements commercialisés ne répondent pas aux besoins : intensité lumineuse trop faible (mauvais éclairement de la route, mauvaise visibilité par les autres usagers), intensité lumineuse trop forte (les autres usagers sont éblouis ou sont induits en erreur sur la nature du véhicule), couleur non conforme.
La FUB et des bénévoles ont réalisé des tests sur les éclairages vélo :
• des mesures de performance techniques sont effectuées par le laboratoire de l’IUT génie électrique
et informatique de l’université de Soisson,
• des tests terrain de « ressenti d’usage » sont réalisés par des membres d’associations du réseau FUB.
L’objectif de ces tests est de vérifier scientifiquement les performances des éclairages
suivant une méthodologie exposée dans le livre blanc de la commission éclairage, avec des seuils de valeurs
pour être vu et voir dans toute condition (brouillard, de nuit en urbain ou en rural). En 4 ans, 80 éclairages
de vélo ont été testés.
Retrouvez les résultats des tests éclairages 2022 et l’intégralité des tests
réalisés depuis 2017: https://www.fub.fr/tests-eclairages
